La rivalité de Caïn et Abel et la mort d’Adam

Dieu  pourvut Adan et Eve d’une descendance. Eve eut à chaque fois des jumeaux : un garçon et une fille. Adam eut d’abord pour enfant Caïn et sa sœur puis Abel et sa sœur. La sœur de Caïn était plus belle que la sœur d’Abel ; aussi, Caïn voulut-il l’épouser, mais cela lui était interdit.

Lorsqu’Abel voulut se marier avec la sœur de Caïn, ce dernier s’y opposa. Abel était berger et Caïn cultivateur. Un jour, Abel et Caïn voulurent se rapprocher de leur Seigneur en lui consacrant chacun une offrande. Lorsqu’une offrande est acceptée par Dieu, un feu jaillissait du ciel et la consumait, tandis que l’offrande refusée restait en l’état, autrement dit le Seigneur s’en détournait et l’ignorait.

Abel avait offert ce qu’il avait de meilleur, tandis que Caïn n’offrit que ce qu’il avait de moins bon. Un feu venu du ciel consuma l’offrande d’Abel et ne toucha pas celle de Caïn, car Dieu, Louange à Lui, n’agrée que ce qu’il y a de bon: « Et raconte-leur en toute vérité l’histoire des deux fils d’Adam. Les deux offrirent des sacrifices ; celui de l’un fut accepté et celui de l’autre ne le fut pas » (Coran 5.27) Caïn dit à son frère Abel : « Je te tuerai ! » (Coran 5.27)

Mais Abel n’était pas comme son frère ; il lui répondit : « Si tu tends vers moi ta main pour me tuer, moi, je ne tendrais pas vers toi ma main pour te tuer, car je crains Allah, le Seigneur de l’Univers. » (Coran 5.28)

Caïn tua Abel : ce fut le premier crime commis sur terre. Ne sachant que faire du cadavre de son frère, Dieu envoya auprès de Caïn deux corbeaux qui se disputèrent jusqu’à ce que l’un d’eux tua l’autre. Le corbeau creusa un trou, y enterra son frère puis le recouvrit de terre, tout cela sous les yeux de Caïn qui s’écria : « Suis-je incapable d’être comme ce corbeau, à même d’ensevelir le cadavre de mon frère ? » (Coran 5.31) Il enterra son frère comme le corbeau avait enterré le sien, puis il s’enfuit.

Lorsqu’Adan sut la nouvelle, il ressentit une tristesse accablante, puis Dieu le consola en lui donna un autre fils qui s’appelait Seth qui veut dire « don de Dieu » ou « démonstration Divine » lui faisant oublier la mort d’Abel. Et Seth succéda à Adam au niveau du pouvoir et de la prophétie.

Et lorsqu’Adam sentit venir la mort, il demanda à ses enfants de lui ramener des fruits. Les enfants s’en allèrent vers les vergers cueillir des fruits pour leur père mourant ; en cours de route ils rencontrèrent les Anges à l’apparence humaine, portant des pioches, des pelles, un linceul, des produits de momification (embaumement)…

Ils s’adressèrent aux fils d’Adan :
– « Où allez-vous ? Que voulez-vous ?
– Notre père est malade et il désire manger des fruits du jardin »
Les Anges leur dirent : « Retournez chez vous, l’heure de votre père est arrivée ! »

A leur arrivée, Eve les aperçut et reconnut en eux des Anges ; elle courut rejoindre Adan, le serra dans ses bras, voulant le protéger de la mort… mais en vain. L’Ange de la mort recueillit l’âme d’Adan ; les Anges lavèrent son corps, le couvrirent d’un linceul, prièrent sur lui, puis lui creusèrent une tombe, y déposèrent le cadavre d’Adam puis le couvrirent de terre.

S’adressant aux enfants d’Adan, ils leur dirent : « Fils d’Adam, voilà le rituel qu’il faut observer pour enterrer vos morts. »

Une année plus tard, Eve mourut à son tour, que Dieu lui accorde Sa miséricorde. Ainsi Adam est notre père, Eve est notre mère, et Dieu, Gloire à Lui, nous met en garde contre Satan qui les a fait sortir du paradis comme Il nous l’enseigne en ces termes : « Ô enfants d’Adam ! Que le diable ne vous tente point, comme il a fait sortir du paradis vos père et mère, leur arrachant leur vêtement pour leur rendre visibles leurs nudités ! » (Coran 7.27)

Adam vécut en bon croyant, adorant Allah le Très Haut, et ne désobéissant plus jamais à son Seigneur, depuis sa sortie du paradis. Il s’est repenti de son péché et Dieu a agréé son repentir, puis d’Adan et d’Eve, Allah tira en grand nombre, hommes et femmes qu’Il répandit sur terre comme lieutenants afin de les éprouver et de les juger selon leurs actes et leurs comportements, le moment venu.

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